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Charles Perrault
Portrait au pastel de Charles Perrault par Charles Le Brun.
Fonctions
Contrôleur général
Bâtiments du roi
-
Fauteuil 23 de l'Académie française
-
Jean de Montigny
Armand Gaston Maximilien de Rohan
Secrétaire perpétuel de l'Académie des inscriptions et belles-lettres
-
Jean Gallois
Biographie
Naissance
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Paris (royaume de France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 75 ans)
Paris (royaume de France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Lycée Saint-Louis
Ancienne université d'Orléans
Collège de Beauvais
Université d'OrléansVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Écrivain, critique, auteur de littérature pour la jeunesse, collecteur de textes traditionnels, poète, théoricien de l'artVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
-Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Pierre Perrault
Nicolas Perrault
Claude PerraultVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Marie Guichon (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Académie française (-)
Académie des inscriptions et belles-lettres (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement
Classicisme (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Genres artistiques
Conte merveilleux, élogeVoir et modifier les données sur Wikidata
?uvres principales
Les Contes de ma mère l'Oye, Hommes illustres qui ont paru en France pendant ce siècle (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Charles Perrault, né le à Paris et mort dans cette même ville le , est un homme de lettres français, célèbre pour ses Contes de ma mère l'Oye.

Auteur de textes religieux, chef de file des Modernes dans la Querelle des Anciens et des Modernes, Charles Perrault était considéré par ses contemporains comme l'un des grands auteurs du XVII siècle. Il n'est plus connu aujourd'hui que pour avoir été l'un des formalisateurs du genre littéraire écrit du conte merveilleux.

Biographie

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Enfance et débuts

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Charles Perrault est né dans une famille bourgeoise tourangelle installée à Lyon. Son grand-père a été brodeur du roi, son père Pierre (? 1652) avocat au Parlement de Paris s'est marié en 1608 à Paquette Le Clerc (? 1657) qui lui donne sept enfants. Charles est le dernier de cette fratrie : Jean, l'aîné, avocat comme son père, meurt en 1669 ; Pierre (1611-1680), receveur général des finances, perd pour indélicatesse son crédit auprès de Colbert en 1664 ; Claude (1613-1688), médecin et architecte, membre de l'Académie des sciences et du Conseil des bâtiments, publie des ouvrages d'histoire naturelle et d'architecture, on lui doit notamment la colonnade du Louvre ; Nicolas (1624-1662), amateur de mathématiques et théologien, est exclu de la Sorbonne pour jansénisme en 1656 ; Marie, l'unique fille, meurt à treize ans ; il a également un frère jumeau, François, mort en bas âge, à 6 mois.

Charles Perrault est baptisé le en l'église Saint-Étienne-du-Mont à Paris. Son parrain est son frère Pierre et sa marraine est Françoise Pépin, sa cousine.

Il fait des études littéraires brillantes au collège de Beauvais à Paris dont il raconte, dans ses Mémoires, qu'y étant élève de philosophie, il quitta la classe à la suite d'une discussion avec son professeur, en compagnie d'un de ses camarades. Tous deux décident de ne plus retourner au collège, et ils se mettent avec ardeur à la lecture des auteurs sacrés et profanes, des Pères de l'Église, de la Bible, de l'histoire de France, faisant de tout des traductions et des extraits. C'est à la suite de ce singulier amalgame de libres études qu'il met en vers burlesques le sixième livre de l'Énéide et écrit les Murs de Troie ou l'Origine du burlesque.

Reçu avocat en 1651 après avoir obtenu sa licence de droit, il s'inscrit au barreau, mais s'ennuie bientôt de « traîner une robe dans le Palais ». En 1653, il publie avec son frère Claude un poème, « Les murs de Troie ou L'origine du burlesque ». Un an plus tard, il entre en qualité de commis chez son frère qui était receveur général des finances. Cette place lui laissant du loisir, il en profite pour se livrer à son goût pour la poésie.

Au service des Académies

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Charles Perrault, portrait par Charles Le Brun qui le montre dans sa bibliothèque environné de symboles des arts et de la musique.

Il est chargé par Colbert de la politique artistique et littéraire de Louis XIV en 1663 en tant que secrétaire de séance de la Petite Académie, puis en 1672 en tant que contrôleur général de la Surintendance des bâtiments du roi. Dès lors, Perrault use de la faveur du ministre au profit des lettres, des sciences et des arts. Il n'est pas étranger au projet d'après lequel des pensions sont distribuées aux écrivains et aux savants de France et d'Europe.

À 44 ans, il épouse une jeune femme de 19 ans, Marie Guichon, avec qui il a quatre enfants.

Perrault contribue également à la fondation de l'Académie des sciences et à la reconstitution de l'Académie de peinture. Il fait partie, dès l'origine, de la commission des devises et inscriptions qui devint l'Académie des inscriptions et belles-lettres mais à la mort de Colbert en 1683, il perd sa charge de contrôleur général et est exclu de cette Académie. Entré à l'Académie française en 1671, il y donne l'idée des jetons de présence, de rendre publiques les séances de réception et de faire les élections « par scrutin et par billets, afin que chacun soit dans une pleine liberté de nommer qui il lui plairait. » C'est lui encore qui rédige la préface du Dictionnaire de l'Académie en 1694.

  1. ? Antoine Picon, Claude Perrault, 1613 - 1688, Picard Éditeur, , p. 13.
  2. ? Extrait du registre paroissial de l'église Saint-Benoît de Paris : M. Claude Perrault de l'Académie royale des sciences et docteur en médecine de la faculté de Paris a été pris en sa maison dans la place de Fourcy autrefois dite de l'Estrapade et inhumé en l'église, le onzième jour d'octobre mil six cent quatre-vingt huit, en présence de monsieur Perrault (Charles) ancien contrôleur des bâtiments du Roy et l'un des quarante de l'Académie française, son frère, de M. Hector Hermand Guichon et autres qui ont signé : Perrault, Guichon, Charles Perrault, Pierre Perrault. Registre détruit par l'incendie de 1871 mais acte transcrit par l'archiviste Auguste Jal dans son Dictionnaire critique de biographie et d'histoire, Paris, Henri Plon, 1867, p. 957.
  3. ? Charles Perrault, Contes, par Catherine Magnien, Éditions Classiques de Poche'.
  4. ? Paul Bonnefon, Mémoires de ma vie, par Charles Perrault, Paris, 1909, p. 19.
  5. ? Les registres paroissiaux anciens de Paris ont disparu dans l'incendie de 1871, mais ce baptême est cité par Paul Bonnefon, qui se réfère à Auguste Jal, dans Mémoires de ma vie, par Charles Perrault, Paris, 1909, p. 19.
  6. ? Michèle Simonsen, Perrault, Presses universitaires de France, , p. 7.
  7. ? L'écrivain, devant un rideau noir (symbole de deuil ?) pose la main droite sur un livre d'Horace évoquant la poésie (le livre masque un plan des appartements de Versailles, symbole de l'architecture et de sa charge de contrôleur général de la Surintendance des bâtiments du roi), la gauche sur une tête de nymphe, couronnée de roseaux, évoquant la sculpture. Le cheviller du luth symbolise la musique et le tableau dans l'angle (identifié comme étant le Moïse enfant foulant aux pieds la couronne de Pharaon de Poussin) la peinture. Cf Nicolas Milovanovic, Du Louvre à Versailles. Lecture des grands décors monarchiques, Les Belles Lettres, , p. 266.
  8. ? « Charles Perrault », sur Encyclopédie Larousse en ligne (consulté le ).
  9. ? Michèle Simonsen, Perrault, Presses universitaires de France, , p. 8.
  10. ? Il fut parrain d'une fille du peintre Samuel Massé, membre de l'Académie de peinture et de sculpture.
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