source wikipédia
Nom de naissance | Jacques José Mardoché Attali |
---|---|
Alias |
Simon Ther |
Naissance |
Alger (Algérie française) |
Nationalité |
![]() |
Pays de résidence |
![]() |
Diplôme |
Diplôme national de doctorat |
Profession |
Maître de conférences Ingénieur financier |
Activité principale |
Banquier, économiste, écrivain, |
Autres activités |
Conseil d'État (1970-2000) École polytechnique (1968-1985) Le Journal des arts L'Express École des Ponts ParisTech Université Paris-Dauphine École nationale du génie rural, des eaux et des forêts Les Échos |
Formation |
Lycée Janson-de-Sailly École polytechnique (1963-1965) Institut d'études politiques de Paris (1965-1967) École nationale d'administration (1968-1970) École nationale supérieure des mines de Paris Université Paris-Dauphine |
Distinctions |
Chevalier de la Légion d'honneur (1998) |
Famille |
Attali |
Langue d'écriture | Français |
---|---|
Mouvement | Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique |
Genres |
Mathématiques, théorie économique, essais, romans, mémoires, contes, théâtre, histoire du judaïsme |
?uvres principales
C'était François Mitterrand (2005), La Confrérie des Éveillés (2004), Analyse économique de la vie politique (1972)
Jacques Attali, né le à Alger, est un écrivain, économiste, ancien haut fonctionnaire français, chef d'entreprise et chef d'orchestre.
Polytechnicien et énarque, il a été conseiller d'État et professeur dans de nombreuses universités et grandes écoles. Entre 1981 et 1991, il est le conseiller spécial du président français François Mitterrand. En 1991, il fonde et devient le premier président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).
Il dirige en 1997 la commission de réforme de l'enseignement supérieur puis en 2008 la commission pour la libération de la croissance française.
Il est l'auteur de plus de quatre-vingts ouvrages, dont des essais, des biographies, des pièces de théâtre et des romans. Il écrit pour L'Express pendant vingt ans ainsi qu'au Journal des arts avant de devenir éditorialiste du quotidien Les Échos en et de Nikkei en 2020.
Fondateur de l'organisation humanitaire Action contre la Faim et de Eureka, Jacques Attali dirige le cabinet Attali & Associés ainsi que l'ONG Positiv.
Il est très actif sur les réseaux sociaux comme X, Instagram, Linkedin et YouTube et publie régulièrement des vidéos pédagogiques et informatives sur sa vision des enjeux du monde contemporain.
Jacques Attali et son jumeau Bernard Attali naissent le à Alger, dans une famille juive séfarade d'Algérie. Son père, Simon Attali, se lance avec succès dans le commerce de parfumerie à Alger, où il s'est marié le avec Fernande Abécassis. Sa s?ur Fabienne naît en 1952 .
En 1956, deux ans après le début de la guerre d'Algérie, sa famille s'installe à Paris, rue de la Pompe, et y développe la distribution de parfums.
Jacques Attali effectue ses études secondaires au lycée Janson-de-Sailly. Il obtient le baccalauréat avec la mention « bien ». Il entre en classes préparatoires scientifiques dans ce même établissement, et se classe en juillet 1963 43 ex æquo au concours d'entrée de l'École polytechnique, perdant des points sur l'épreuve de gymnastique. Il sort major de promotion de l'École polytechnique en 1965 avec un total de points qui n'a jamais été dépassé jusqu'au moins 2009.
Son classement lui permet de devenir ingénieur du Corps des mines (1965-1968) ? corps où il ne sera pas titularisé puisqu'il entrera au Conseil d'État. Parallèlement, souhaitant intégrer le Conseil d'État, il s'inscrit à l'Institut d'études politiques de Paris que lui a recommandé son frère. Il suit les cours de Raymond Barre, qui supervise son mémoire de master sur la modélisation mathématique de la croissance. Il sort diplômé de l'Institut en 1967 (section service public).
Il prépare l'ENA et a comme répétiteur Jean-Pierre Chevènement, qui l'aide à préparer l'épreuve de culture générale. Il y est admis et il sort 3 de la promotion Robespierre (major Philippe Lagayette). En 1970, à sa sortie de l'ENA, il choisit de devenir auditeur au Conseil d'État.
Il soutient en 1972 un doctorat d'État en sciences économiques de l'université Paris-Dauphine. Sa thèse s'intitule La Théorie de l'ordre par le bruit dans la théorie économique, est supervisée par Alain Cotta. Elle paraît en 1979.
Il devient maître de conférences en sciences économiques à Polytechnique en 1968, jusqu'en 1985.
Il enseigne ensuite les sciences économiques à l'université Paris-Dauphine, à l'École des ponts et chaussées et à l'École du génie rural.
Il adhère au Parti socialiste en 1973. Il commence à travailler étroitement avec François Mitterrand en . Il dirige son équipe de campagne à l'élection présidentielle d', utilisant d'abord le pseudonyme de « Simon Ther ».
Il est ensuite son directeur de cabinet dans l'opposition. Il refuse d'être candidat aux élections municipales et il cède le siège qui lui est proposé à son assistant, Laurent Fabius. Il est ensuite aidé par ses assistants Ségolène Royal et François Hollande. En 1981, il quitte le Parti socialiste quand François Mitterrand, élu président de la République, le nomme conseiller spécial. Le président lui confie également le rôle de « sherpa » (représentant personnel d'un chef d'État) pour les sommets du G7 et européens.
Il organise le sommet du G7 de Versailles en juin 1982 et celui de l'Arche en 1989. Il assiste à tous les conseils de ministres, conseils de défense, et accompagne le président dans tous ses voyages à l'étranger.
Il quitte l'Élysée en juin 1991 pour présider la BERD, dont il avait eu l'idée et dont il avait présidé la conférence des parties.
En 1997, à la demande de Claude Allègre, ministre de l'Éducation nationale et des universités du gouvernement Jospin, il préside une commission de réforme qui propose une réforme de l'enseignement supérieur (le LMD) qui sera ensuite intégrée dans le droit européen, unifiant tous les niveaux de diplômes des universités européennes.
En 2008, il préside une commission bipartisane de réforme de l'économie et de l'Etat, à la demande du président Sarkozy. Il choisit Emmanuel Macron comme un des deux rapporteurs généraux.
Il développe pour le président Hollande, le concept d'économie positive en 2012.
En 2015, il fonde France Positive et écrit un programme pour l'élection présidentielle qu'il publie dans un livre, France 2022, précisant ne pas vouloir se présenter lui-même. Le 8 mars 2017, après le retrait de François Hollande, il annonce son soutien au candidat d'En marche, Emmanuel Macron.
Il suggère également à Emmanuel Macron, en mars 2017, de choisir Édouard Philippe comme Premier ministre, et il organise leur rencontre.
Il fait partie de la délégation française lors de la visite d'Emmanuel Macron en Algérie en août 2022.
En 1979, il est l'initiateur, (avec l'aide ultérieure d'autres intellectuels parmi lesquels Françoise Giroud, Bernard-Henri Lévy, Marek Halter, Alfred Kastler (Prix Nobel de physique), Guy Sorman, Jean-Christophe Victor), de l'ONG internationale Action internationale contre la faim, aujourd'hui connue sous le nom d'Action contre la faim (ACF).
Il est l'initiateur du programme européen EUREKA de « développement de nouvelles technologies » qui est lancé en 1985.
En , à la suite de très meurtrières inondations au Bangladesh, il propose à François Mitterrand de lancer un projet de construction de digues dans ce pays. Il parle d'y construire « les cathédrales du XX siècle » et d'un « projet qui soit l'équivalent de Suez et de Panama ». Ce projet n'aboutira pas.
En , lors du second septennat de François Mitterrand, il lance l'idée d'une Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Elle est créée en 1991 pour aider les anciens pays du bloc de l'Europe de l'Est. Jacques Attali préside la conférence de négociation à Paris et en devient le premier président à Londres. Sous son impulsion, la BERD lance des investissements destinés à la protection des centrales nucléaires, à la protection de l'environnement et, plus généralement, au développement des infrastructures, de la privatisation, et de la transition vers la démocratie.
En 1991, Jacques Attali invite Mikhaïl Gorbatchev au siège de la BERD à Londres, contre l'avis du Premier ministre britannique John Major. Il oblige ainsi les chefs d'État d'un G7 se déroulant dans la ville au même moment à recevoir le chef d'État soviétique. Au lendemain d'un entretien téléphonique houleux entre Jacques Attali et John Major, la presse britannique multiplie les critiques à l'égard du président de la BERD, diffusant notamment des critiques sur la gestion de l'institution et révélant, en , que la BERD avait dépensé pour elle-même deux fois plus d'argent qu'elle n'en avait déboursé pour ses activités à l'Est (ce qui était normal puisque les opérations n'avaient pas commencé - Il est notamment visé pour avoir fait remplacer le marbre du siège de la BERD) ? critiques qui seront ensuite relayées par la presse française. Jacques Attali explique sa position dans le chapitre « Verbatim et la BERD » du livre C'était François Mitterrand ainsi que dans le livre Europe(s) : « les travaux en question avaient été réalisés sous la responsabilité d'un groupe de travail international dont je ne faisais pas partie ». De fait, à son départ de la BERD en juin 1993, Jacques Attali a reçu pour sa gestion le quitus du conseil des gouverneurs.
En novembre 1998, il fonde Positive Planet, une organisation aujourd'hui reprise par le groupe SOS qui fut présente dans 40 pays qui conseilla et forma plusieurs centaines d'institutions de microfinance et des millions de microentreprises. Elle employa plus de 200 salariés et poursuit des activités de conseil, et de plaidoyer pour le développement de micro-entreprises positives, et de l'économie positive. Il crée ensuite Positive Planet France, devenue aujourd'hui Positiv qui travaille dans les banlieues françaises. Jacques Attali crée aussi MicroCred, filiale bancaire de Positive Planet, et préside le Conseil d'administration de la Fondation Positive Planet. Il lance le forum de l'économie positive en 2011 au Havre, dont le maire est Édouard Philippe. En 2019, il fonde l'Institut de l'économie positive, filiale de la Fondation Positive Planet. Microcred est devenue Baobab. La Fondation et l'Institut de l'Économie Positive ont disparu.
En 1994, Jacques Attali crée Attali et Associés, cabinet de conseil international spécialisé dans le conseil stratégique. Il le dirige toujours.
Jacques Attali est administrateur du broker français Kepler Cheuvreux, a présidé le conseil de surveillance de Slate.fr et préside l'International Advisory Board de C3.ai, que préside Tom Siebel en Californie.
Passionné de musique, il pratique le piano depuis l'enfance (on l'a entendu jouer à France 2 pour les Restos du C?ur) et a écrit une chanson pour Barbara intitulée Coline. Il publie en 1977 Bruits, essai sur l'économie musicale et sur l'importance de la musique dans l'évolution des sociétés, traduit dans de nombreuses langues.
En 1978, il joue son propre rôle dans le film Pauline et l'ordinateur de Francis Fehr.
Depuis 2003, il dirige l'Orchestre universitaire de Grenoble, ouvert aux étudiants et musiciens amateurs, sous la direction de Patrick Souillot dans des pièces diverses : une symphonie de Benda, des concertos pour violon de Bach, une messe de Mozart, l'Adagio pour cordes de Samuel Barber, le double concerto pour violon et piano de Mendelssohn, des lieds de Richard Strauss. Il a dirigé en 2012 l'orchestre Musiques en Seine dans l'ouverture de l'opéra Le Barbier de Séville, et l'Orchestre Lamoureux lors d'une soirée de gala à Paris pour le Technion, partageant le pupitre avec son ami, le généticien Daniel Cohen. Il a aussi dirigé la Sinfonietta de Lausanne en et le concerto en sol de Maurice Ravel avec l'Orchestre symphonique de Jérusalem à Jérusalem en , puis à Paris, puis avec l'Orchestre symphonique de Shanghai fin 2013, puis d'autres orchestres à Bondy, Marseille, Londres, Astana, Montréal, Bruxelles, Tirana, etc.
Avec Patrick Souillot, il crée en 2012 une structure nationale sur le modèle de La Fabrique Opéra Grenoble, dans de nombreuses villes de France, qui permet de coordonner la production d'opéras coopératifs en y associant les élèves des lycées techniques. Il a mis en scène La Bohème en 2017 et la La Traviata en 2019.
Erreur de référence?: Des balises <ref>
existent pour un groupe nommé «?N?», mais aucune balise <references group="N"/>
correspondante n'a été trouvée