La Petite Bonne se déroule dans la France d’après-guerre. le récit se concentre sur une jeune domestique anonyme qui travaille pour le couple Daniel. Le mari, Blaise, est une gueule cassée, un vétéran gravement mutilé de la Grande Guerre, ayant perdu ses bras et ses jambes. Lorsque Alexandrine, l’épouse de Blaise, s’absente pour un week-end, elle confie son mari aux soins de la jeune domestique. Cette situation rapproche deux générations meurtries, donnant lieu à une relation platonique mais profonde. Au fil de leur interaction, la domestique redécouvre l’humanité de Blaise, un homme que la société a largement déshumanisé en raison de ses blessures. À travers ses yeux, Blaise retrouve un sentiment de dignité et d’existence en tant qu’être humain à part entière.
Bérénice Pichat adopte une structure narrative qui sort des sentiers battus, alternant entre vers libres pour la jeune domestique et prose pour le couple Daniel. Cette approche apporte une dimension musicale au récit.
